Vous avez dit que l'Iran est un pays responsable. Nous en sommes convaincus. C'est le fruit d'une civilisation ancienne, solide, qui marque tout votre peuple. Nous nous réjouissons donc de l'accord historique et de la visite de votre président. Tout cela est très positif.
Vous avez très souvent employé le mot de « dialogue régional » pour tout le Moyen-Orient - et vous avez raison. N'ayez pas peur d'établir des relations avec les instances européennes, surtout quand vous y avez des amis ! C'est important.
En ce qui concerne le monde islamique, nous avons peur de l'explosion et vous avez bien résumé le rôle des deux acteurs. On vous fait confiance mais, en France, on se réfère toujours aux guerres de religion, qui ont marqué notre histoire. C'est toutefois essentiellement votre affaire...
Pour ce qui est de la Syrie, vous avez dit que la décision appartient au peuple, ce qui signifie que vous privilégiez des élections, probablement à brève échéance. Pour qu'elles soient indiscutables, il faut que les réfugiés puissent voter - et ils sont nombreux à être partis.
Par ailleurs, imaginez-vous un processus de paix, issu de la volonté du peuple, qui puisse aboutir à une partition de la Syrie qui laisserait sa place au régime de Bachar el-Assad, - voire à Daech, qu'on n'aurait pu éradiquer ! -, sans un espace réservé aux kurdes ?