Monsieur l'Ambassadeur, vous avez insisté à plusieurs reprises sur la nécessité de régler par le dialogue les problèmes entre les deux puissances majeures de la région, l'Iran et l'Arabie saoudite. Nous applaudissons des deux mains ! Nous sommes tous persuadés que la lutte contre Daech ne peut se faire sans une action commune, ou à défaut, complémentaire de ces deux grandes puissances.
Je voudrais revenir un instant sur les événements graves de début janvier, avec l'exécution de chiites en Arabie saoudite. Il est évident que notre attachement à l'abolition de la peine de mort fait que nous avons été profondément choqués mais, en même temps, ce qui s'est passé à Téhéran avec l'attaque et l'incendie de l'ambassade saoudienne nous semble insupportable. En effet, une ambassade est un lieu d'extraterritorialité et il appartient à l'État qui l'héberge d'en assurer la sécurité. C'est le message amical que je veux faire passer ici : nous avons besoin de garanties pour les représentations diplomatiques. Face à une colère du peuple iranien que l'on peut penser légitime, il faut que l'État iranien assure ses partenaires que leurs légations seront protégées.