Intervention de Claude Malhuret

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 20 janvier 2016 à 9h32
Audition de s.e M. Ali Ahani ambassadeur de la république islamique d'iran

Photo de Claude MalhuretClaude Malhuret :

Monsieur l'Ambassadeur, tout le monde se réjouit de la conférence de Vienne, qui a permis de réunir autour d'une table, sur la question de l'avenir de la Syrie, des pays qui ne s'adressaient plus la parole. Cette conférence doit être suivie d'une rencontre, le 25 janvier prochain. Or celle-ci est aujourd'hui remise en question par un certain nombre d'événements, notamment les tensions entre l'Iran et l'Arabie saoudite. Pouvez-nous dire, à cinq jours de l'échéance, si cette rencontre va bien avoir lieu ou si elle doit être reportée ? C'est en effet un sujet fondamental.

En second lieu, je poserai une question, non en termes diplomatiques, mais en termes parlementaires, car je suis parlementaire, comme nous tous ici. Plusieurs d'entre nous ont évoqué la démocratie. Vous avez vous-même abordé le sujet, ainsi que celui du suffrage universel en Iran. Le 26 février prochain vont avoir lieu dans votre pays des élections législatives. Or nous venons d'apprendre que 60 % des candidats ont été invalidés par la commission centrale de surveillance, émanation du Conseil des gardiens de la Constitution, et que 99 % des candidats réformateurs ont été invalidés ; 1 % seulement de ces derniers pourront donc se présenter au suffrage ! Si cela doit rester en l'état, cette consultation, pourtant fondamentale, serait - excusez le mot- une farce ! Le Comité des réformateurs s'est adressé au président Rohani en lui demandant d'intervenir pour que les choses changent. Quelles sont les chances, dans les jours qui viennent, qu'on en revienne à une pratique plus démocratique ?

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