Monsieur le professeur, je souhaiterais dresser un constat : la sortie de la Seconde Guerre mondiale a vu se concrétiser un grand rêve, la création de l'État d'Israël et d'un État palestinien indépendant. Au-delà, l'idée d'un statut particulier pour Jérusalem, dont l'origine se trouve dans le corpus separatum sous contrôle international, me semble offrir des perspectives d'avenir, mais apparaît également porteur de doutes et d'interrogations. Aujourd'hui, ce peuple quasiment assiégé, ces murs qui séparent les populations palestiniennes et israéliennes sont loin de ce que nous avions souhaité.
On n'entend pas assez la communauté internationale à ce sujet, et il est grand temps de bien montrer que ce n'est pas du tout ce que nous souhaitions. Israël, du fait de sa situation actuelle, ne peut que jouer la montre pour éviter la solution à deux États. L'occupation des territoires continue et nous devons nous élever contre celle-ci. La création de ces États a été symbolique. On a voulu donner des gages, et on constate aujourd'hui l'échec de la volonté internationale qui avait vu le jour au sortir de la Seconde Guerre mondiale.
Face à la situation de Jérusalem et aux épisodes de l'esplanade des mosquées, que nous avons tous en mémoire, ou aux attentats quotidiens, ne pensez-vous pas que le temps est venu de répéter que ces solutions qui peuvent paraître lointaines sont d'actualité ?