Je constate, en entendant les divers intervenants lors des auditions organisées par la commission ou dans le cadre des travaux menés par la Conférence des organes spécialisés dans les affaires communautaires (COSAC), que le droit international n'est peut-être pas tout à fait adéquat pour traiter la question libyenne. Je me souviens qu'en septembre 2014 vous attiriez déjà notre attention M. le ministre sur le fait qu'une partie de la Libye, et notamment près de 200 km de côtes, était passée sous contrôle de Daech. Les actions menées dans le cadre de l'ONU n'ont pas empêché la situation que nous connaissons aujourd'hui, de coexistence de deux gouvernements en Libye. Lors d'une récente audition devant notre commission, il nous a été dit que 30 à 35 % du revenu national libyen découlaient des activités liées aux migrants, il me semble que Daech en tire profit.
C'est une situation d'autant plus préoccupante que la Libye est quasiment à la frontière de l'Europe. Nous attendons avec impatience la phase 3 de l'opération Sophia, permettant l'intervention dans les eaux territoriales libyennes, dont on peut se demander si elle sera suffisante et permettra réellement de régler le problème. Je suis pour ma part favorable au renforcement des engagements internationaux en Libye qui est notre voisinage proche.