Intervention de Albéric de Montgolfier

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 9 mars 2016 à 9h10
Évolutions de la banque de détail — Auditions

Photo de Albéric de MontgolfierAlbéric de Montgolfier, rapporteur général de la commission des finances :

Les banques de détail n'ont-elles pas créé leur propre concurrence en ayant de plus en plus recours à des centres d'appel téléphonique ou à des moyens Internet, recherchés par les clients ? N'ont-elles pas accéléré le mouvement vers la banque digitale et fait en sorte que beaucoup de clients n'ont aujourd'hui plus beaucoup d'intérêt à aller dans une banque de guichet, où ils ont la plus grande difficulté à avoir un accès physique à une personne ?

Deuxièmement - je m'adresse aux acteurs bancaires - quels sont aujourd'hui, selon vous, vos principaux concurrents ? S'agit-il de banques comme Boursorama, qui sont parfois des filiales de grands groupes bancaires, de nouveaux acteurs comme PayPal ou, demain, Orange, grâce à la téléphonie, des comptes Nickel, ou de moyens de paiement comme Apple, Amazon ou autres ? Aura-t-on d'un côté le paiement, qui peut se faire par différents canaux et, de l'autre, lorsqu'il s'agit d'assurances, de placements, de crédits, une activité bancaire plus traditionnelle, éventuellement avec des banques à distance ? Le paiement ne sera-t-il pas demain totalement scindé de l'activité bancaire ?

Par ailleurs, comment le coût des distributeurs de billets - 2,6 milliards d'euros - sera-t-il pris en charge par les banques ou les acteurs qui n'ont pas de guichets physiques ?

Enfin, risque-t-on de connaître, dans le domaine des relations entre l'entreprise et la banque, le même phénomène de digitalisation que pour les particuliers ?

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