Intervention de Marie-France Beaufils

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 9 mars 2016 à 9h10
Évolutions de la banque de détail — Auditions

Photo de Marie-France BeaufilsMarie-France Beaufils :

Il ne faut pas oublier les populations fragiles, qui utilisent très peu Internet, et qui ont peu de moyens de pouvoir disposer des outils qui leur permettront d'être bien informés sur leur situation bancaire, ou qui ont parfois du mal à comprendre les outils que vous mettez à disposition en ligne.

On n'en parle pas, mais cela touche une partie importante de la population. On ne peut balayer cet argument d'un revers de la main sous prétexte qu'une économie numérique se met aujourd'hui en place. Ce n'est pas si simple quand on est sur le terrain et qu'on regarde les choses de près... J'aimerais que les banques soient plus attentives à ces aspects-là. J'ai pris connaissance de vos prévisions de réduction du nombre d'agences et de salariés en vue d'une meilleure rentabilité et d'une meilleure marge. Quand j'observe le résultat de la Société générale tel qu'il a été publié dans la presse, je n'ai pas l'impression qu'il est si mauvais ! Je n'ai pas l'impression d'une chute catastrophique qui empêche de conserver un maillage suffisant pour l'ensemble de la population. J'émets donc des réserves sur la démarche telle qu'elle est abordée aujourd'hui, qui tient très fortement compte des marges, mais insuffisamment des clients et de la façon de répondre à leurs attentes. Je le dis parce qu'il s'agit d'un ressenti très fort.

Vous avez parlé de renégociation des crédits, en laissant supposer que ceux-ci pèsent lourdement sur les résultats de la banque. Cependant, les conditions de refinancement sont elles aussi meilleures qu'auparavant. J'aimerais que vous m'expliquiez cet aspect des choses.

Enfin, le secteur bancaire a bénéficié du CICE, ce qui n'est pas négligeable. J'aimerais que vous nous apportiez quelques éléments sur la façon dont ces ressources ont été utilisées. Bien sûr, cela a été présenté, particulièrement pour les petites entreprises, comme un outil de trésorerie, mais les banques de détail n'ayant pas besoin d'outil de trésorerie, pourraient-elles nous dire comment elles ont utilisé le CICE, celui-ci ayant pour objectif de renforcer la compétitivité et non de réduire les emplois ?

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