Mes chers collègues, vous vous rappelez que le sénateur Jean-Claude Lenoir et moi-même avons rendu un rapport au nom de l'Office, en 2013, prenant acte de l'interdiction de la fracturation hydraulique pour l'exploitation des gisements d'hydrocarbures non conventionnels ; mais, nous inscrivant en cela dans la tradition éclairée et humaniste de la France, nous avions insisté pour que les recherches sur des techniques alternatives d'exploitation puissent se continuer.
Or, certains milieux parlementaires, à l'Assemblée nationale en particulier, ont récemment engagé une initiative législative visant à interdire toutes les recherches dans ces domaines. Prenant la parole durant les questions au Gouvernement, la ministre en charge de l'énergie a indiqué qu'elle veillerait à ce que cette interdiction soit inscrite dans le code minier.
Je voulais vous alerter pour vous inviter à faire contrepoids, autant que possible, à cette démarche qui exprime une négation de la science et de la recherche, et s'inscrit donc en contradiction avec les efforts menés par l'Office depuis toujours en faveur de la culture scientifique.