a ensuite présenté les solutions préconisées par l'iFRAP ; celles-ci reposent sur l'idée d'une simplification et d'une unification des systèmes de retraite. Dans un premier temps, il s'agirait de fusionner les régimes de la Cnav, l'Agirc-Arrco et l'institution de retraite complémentaire des agents non titulaires de l'Etat et des collectivités publiques (Ircantec). Une telle organisation aurait l'avantage d'être plus claire et moins anxiogène pour l'ensemble des parties prenantes, salariés, retraités et employeurs. Ce mouvement est déjà largement engagé à l'échelon des retraites complémentaires, notamment entre l'Agirc et l'Arrco, avec une réduction du nombre des caisses, un accueil des adhérents fusionné, des rapprochements informatiques, des similarités pour les cotisations et une pratique de péréquations. Une telle fusion permettrait des économies de gestion évaluées à 1 milliard d'euros. Elle existe d'ailleurs déjà pour les indépendants, les professions libérales et les agriculteurs, pour lesquels régimes de base et régimes complémentaires sont unifiés. Ce nouveau régime devrait être géré de manière paritaire, le paritarisme ayant fait ses preuves, notamment à l'Agirc-Arrco. Il devrait fonctionner par points, comme aujourd'hui l'Ircantec et l'Agirc-Arrco.
Dans le même esprit, il faudrait fusionner les régimes de retraite de la fonction publique au sein d'une seule caisse, ce qui semble possible compte tenu de modalités de fonctionnement assez proches et aurait pour mérite de faire apparaître le déséquilibre de ces régimes. A terme, l'iFRAP estime nécessaire la mise en place d'un système unique et universel, comme l'a fait la Suède. Il s'agirait de généraliser un système par points, déjà connu des Français, en introduisant des mécanismes d'auto-équilibrage. Enfin, l'introduction d'une retraite par capitalisation obligatoire est une nécessité pour conforter le système ; elle correspondrait parfaitement au comportement des Français qui épargnent en moyenne bien plus que leurs voisins européens ; ce serait également bon pour le développement de l'économie. Dans ce but, il est impératif de mettre en place un cadre fiscal et social stable pour la capitalisation, soit en renforçant les produits existants, soit en créant un système additionnel obligatoire à l'image de ce qui a été fait en Suède.
Parallèlement, le développement de l'économie et de l'emploi est une priorité. Depuis 1974, la France connaît un problème endémique de chômage alors que d'autres pays ont réussi à créer des emplois : plus de 50 millions d'emplois marchands aux Etats-Unis en trente ans et 5 millions au Royaume-Uni. Pour développer l'emploi, il faut créer des entreprises ; or, en France seules 40 000 entreprises avec salariés sont créées pendant que l'Allemagne en crée 100 000 et le Royaume-Uni 180 000. Cette situation est pour une large part due au manque d'aide au financement du démarrage des entreprises.