Intervention de François Bourdillon

Commission des affaires sociales — Réunion du 4 mai 2016 : 1ère réunion
Audition de M. François Bourdillon candidat pressenti à la direction générale de l'agence nationale de santé publique

François Bourdillon, candidat pressenti à la direction générale de l'agence nationale de santé publique :

Je suis pour ma part très sensible à la question des médecins mais aussi des pharmaciens libéraux, dont je rappelle qu'ils sont présents sur l'ensemble du territoire. Je suis convaincu qu'il faut leur apporter les bons outils pour leur permettre de jouer pleinement leur rôle. Pour cela, nous avons créé à l'Inpes des comités d'interface qui élaborent avec les professionnels des instruments susceptibles d'être intégrés à leurs pratiques, notamment des kits d'utilisation sur la question du tabac. Il ne s'agit pas de dire aux professionnels comment faire leur métier mais de leur signaler que l'environnement change, que des campagnes d'information vont être menées et de les informer en amont pour mieux les mobiliser. Je pense en particulier au domaine de la vaccination qui fait l'objet d'une véritable défiance au sein de la population. Nous avons également signé une convention avec l'ordre des pharmaciens pour qu'une fois par an, les 22 000 vitrines des pharmacies affichent un message de santé publique.

Nous intervenons sur le champ de la santé au travail avec l'Anses qui évalue les risques liés au travail et l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris) qui est chargé de la protection au travail. Pour notre part, nous élaborons des matrices emploi/exposition. Nous avons une vision globale, presque d'exposome, de cette population. Nous avons aussi un rôle d'investigation au travers de nos délégations régionales, les Cire, qui s'appuient sur les alertes faites par les médecins du travail. Nous avons aussi un rôle de suivi des mésothéliomes résultant d'une exposition à l'amiante. Enfin nous articulons notre travail avec celui de l'Ineris. Le directeur général du travail nous a ainsi demandé de mettre à sa disposition nos outils de suivi et des addictions afin de traiter la question des addictions sur le lieu de travail.

La question de l'articulation entre les réservistes et les professionnels libéraux en cas de crise sanitaire est complexe. Nous avons eu une épidémie de méningites dans le Beaujolais qui nous a conduits à mener une campagne de vaccination. Nous avons mobilisé des réservistes et des médecins généralistes. L'action des réservistes dans les écoles a permis une montée en charge rapide du dispositif. La mobilisation des généralistes a été plus difficile.

S'agissant de l'outre-mer je m'engage à ce que nous ne conduisions pas une seule étude sans nous interroger sur la possibilité d'en faire la déclinaison dans les outre-mer.

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