Monsieur le sénateur, lorsque, dans un pays, des tensions peuvent conduire à des violences extrêmes, la responsabilité de ceux qui portent une parole publique consiste à convoquer, avec la plus grande rigueur, la vérité.
Pour ce qui concerne les consignes données par mes soins à ceux qui sont en charge du maintien de l’ordre, c’est-à-dire les policiers et les gendarmes, elles l’ont été par télégramme. À plusieurs reprises, avant les manifestations, j’ai rendu publics ces télégrammes ; pour ceux qui sont à venir, je les adresserai aux présidents des commissions des lois des deux assemblées.
Que disent ces télégrammes ? Tout d’abord, lorsqu’il y a des casseurs, il doit y avoir des interpellations pour que le droit soit respecté avec la plus grande sévérité.
Depuis le début des manifestations, monsieur le sénateur, les forces de l’ordre ont procédé à mille interpellations. Vous parliez des manifestations qui ont eu lieu à Nantes jeudi dernier : trente-neuf personnes ont été interpellées, vingt-quatre gardées à vue, quatre condamnées à des peines de prison, dont des peines de prison ferme, quatre personnes ont été mises en examen, une personne a été écrouée et les procédures judiciaires se poursuivent.
Dire, comme vous venez de le faire à l’instant, que des consignes ont été données pour ne pas faire preuve de fermeté est une contrevérité !