Ma question, qui s'adresse à M. le secrétaire d'État chargé des affaires européennes, concerne l’inquiétant regain de tensions entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
Dans la nuit du 1er au 2 avril, l’armée azérie a violé le cessez-le-feu instauré en 1994 entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie au Karabagh. Lors de ces combats, on a dénombré une quarantaine de morts, dont des victimes civiles. Il s’agit des affrontements les plus meurtriers depuis 1994. Certains observateurs évoquent même un retour à la situation de 1988 en termes de tensions.
Les autorités du Haut-Karabagh ont annoncé mardi 5 avril avoir conclu un accord de cessez-le-feu avec les forces azerbaïdjanaises pour mettre fin à quatre jours de violents combats dans cette zone stratégique du Caucase.
Comme le Président de la République, François Hollande, s’y est engagé, la France joue depuis 2012 un rôle majeur dans la résolution du conflit, en coprésidant le groupe de Minsk.
Monsieur le secrétaire d’État, vous vous êtes rendu en Arménie et en Azerbaïdjan les 25 et 26 avril. Avec vos interlocuteurs dans les deux capitales, vous avez évoqué le conflit du Haut-Karabagh. Vous avez rappelé l’attachement de la France au respect du cessez-le-feu, ainsi qu’à la reprise des négociations, sous la médiation des coprésidents du groupe de Minsk.
Nous constatons à regret l’absence de volonté du pouvoir azéri d’atteindre une paix juste et définitive. Et je ne parle même pas des déclarations du président turc, qui ne font que jeter un peu plus d’huile sur le feu !
Monsieur le secrétaire d'État, jamais le risque de déclencher des combats incontrôlables n’a paru aussi grand. Toute escalade dans cette zone de conflits pourrait avoir des conséquences internationales dramatiques.
Pouvez-vous nous indiquer quelles initiatives notre diplomatie compte prendre pour apaiser la situation ?