Monsieur le président, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, avec plus de 2 000 milliards d’euros de dette publique, soit l’équivalent du PIB, la France doit redresser ses comptes. Nous sommes tous d’accord sur ce point. Il faut cesser de dépenser plus qu’on ne prélève. Mais comment s’est creusée cette dette ?
L’État emprunte pour payer ses fonctionnaires et représente près de 80 % de la dette publique. La sécurité sociale emprunte pour rembourser les soins et représente plus de 10 % de la dette. Les collectivités n’empruntent que pour investir. Elles représentent moins de 10 % de la dette publique et 70 % de l’investissement public.
Injustement, le Gouvernement a décidé de faire porter sur ces dernières l’essentiel de l’effort du redressement.
L’État ne réduit pas son budget. L’État recrute. Il baisse même l’impôt sur le revenu. Depuis quelques semaines, il ouvre les robinets. Parallèlement, il réduit de 30 % les dotations et oblige les collectivités à augmenter les impôts locaux.
Le président Mitterrand avait été à l’initiative des transferts de compétences. Le président Hollande a inventé le transfert de l’impôt, en espérant le transfert de l’impopularité.