Je voulais revenir sur l'impact des révélations des Panama Papers, notamment concernant la société Mossack Fonseca.
Les médias ont expliqué que l'absence de sociétés américaine ou de grands noms américains était liée au fait qu'il courait depuis déjà plusieurs mois, voire plusieurs années, des bruits concernant ce cabinet. En avez-vous eu vent, puisque vous dites vous-mêmes avoir procédé au retrait de ces comptes panaméens ?
Je ne veux pas croire que vous soyez des perdreaux de l'année. Vous avez aussi des informations et, en la matière, chacun surveille ce qui se passe. Il n'empêche que cela pose indirectement une question. On voit que beaucoup de ces comptes ont été ouverts à partir d'un certain nombre de banques. Une alerte du journal Le Monde vient de tomber à propos des Panama Papers concernant deux de vos grands concurrents, BNP Paribas et le Crédit agricole. De nouveaux éléments devraient donc apparaître. Je ne vous demanderai pas de les commenter puisque nous les découvrons à l'instant.
Une grande banque est-elle toujours en mesure de contrôler totalement les choix et l'activité de ses filiales ? On a eu des cas de traders, dans un autre domaine, qui prenaient des positions au-delà de ce qui, semble-t-il, leur était autorisé.
Cette affaire provoque beaucoup d'émoi dans les médias et l'opinion publique. La Société Générale, en France, se voit-elle adresser des questions de ses clients, notamment les particuliers ?
Quand on entre dans une banque, on signe un contrat qui comporte beaucoup de lignes. Ne faudrait-il pas, pour rétablir la confiance, une charte plus lisible que ce qui est fait ? Certes, on est sous l'autorité de telle ou telle réglementation, mais ne faudrait-il pas dire au simple particulier ou à la PME ce que l'on fait en matière de régulation au niveau international ? Envisagez-vous ce type de solution ?