Intervention de Manuel Valls

Réunion du 17 mai 2016 à 14h30
Questions d'actualité au gouvernement — Violences lors des manifestations

Manuel Valls, Premier ministre :

Madame Sylvie Robert, le ministre de l’intérieur et moi-même avons eu l’occasion d’exprimer notre très grande préoccupation il y a quelques instants à l’Assemblée nationale. En écho à votre question, j’ai notamment répondu à Mme Nathalie Appéré, députée et par ailleurs maire de Rennes.

Ce qui se passe à Rennes, à Nantes, à Paris au moment où nous parlons et dans d’autres villes est insupportable. Manifester est un droit, et nous nous battrons toujours pour le préserver, y compris dans le contexte de menace terroriste auquel nous faisons face et qui vous a conduit à voter la prolongation de l’état d’urgence. C’est précisément ce droit de manifester nos valeurs démocratiques qui a été attaqué en 2015.

Mais casser des commerces, du mobilier urbain, vouloir casser du policier ou du gendarme, quitte à mettre en danger la vie de ces hommes et de ces femmes soutenus par les Français et dont nous connaissons l’esprit de sacrifice face aux nombreuses responsabilités qui pèsent aujourd'hui sur leurs épaules – la menace terroriste, les troubles à l’ordre public, la maîtrise migratoire – est un délit, voire un crime.

Vous avez rappelé que le ministre de l’intérieur s’était rendu à Rennes dimanche matin. Au-delà des unités de forces mobiles qui ont été mobilisées pour faire face à cette violence, quatre-vingt-huit postes supplémentaires seront présents sur Rennes dans les prochaines semaines. Nous trouverons, le ministre de l’intérieur s’y est engagé, les dispositifs d’indemnisation nécessaires pour les commerçants qui ont été victimes de ces violences. Permettez-moi d’ailleurs de saluer l’engagement des maires de Rennes et de Nantes ainsi que de tous les élus qui font face à cette violence.

Je veux dire à tous ces casseurs, à ces Black B locs et aux amis de M. Coupat, à toutes ces organisations qui au fond n’aiment pas la démocratie et qui en contestent les principes, qu’ils trouveront la plus grande détermination de l’État, de la police et de la justice.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion