Intervention de Manuel Valls

Réunion du 17 mai 2016 à 14h30
Questions d'actualité au gouvernement — Violences lors des manifestations

Manuel Valls, Premier ministre :

Je n’ai pas besoin de rappeler, le Président de la République l’a fait ce matin, le nombre d’interpellations réalisées et de décisions de justice rendues.

Madame la sénatrice, j’en appelle comme vous à la responsabilité de chacun. Quand on organise une manifestation, il faut bien l’organiser. Il faut condamner avec la plus grande fermeté ceux qui s’en prennent aux policiers, aux gendarmes, aux commerçants et aux biens d’une ville comme Rennes. Il ne peut y avoir la moindre complaisance en la matière. Il faut dénoncer ces tracts insupportables de la CGT à l’égard des policiers, et de manière générale, tout mot, tout tract, tout écrit qui encourage ces événements alors qu’un texte a été adopté par l’Assemblée nationale.

Je veux le redire à la représentation nationale : le Gouvernement est déterminé à faire adopter cette loi et à la faire publier cet été, après le débat qui a eu lieu au Palais-Bourbon et celui qui viendra au Sénat.

Nous sommes dans une démocratie. J’ai été interrogé il y a quelques instants sur la question de l’État de droit et la cohérence de notre action. Au nom de cette cohérence, parce qu’il y a la violence, parce qu’il a la radicalité, parce qu’il peut y avoir des victimes du côté des policiers et des gendarmes comme des manifestants, ceux qui manifestent aujourd’hui tranquillement, il ne peut y avoir la moindre complaisance. Il ne suffit pas de condamner les casseurs, il faut aussi que chacun assume ses responsabilités dans un moment difficile pour notre pays.

Dans un État de droit, il ne peut y avoir la moindre complaisance envers ceux qui s’en prennent aux lois et aux valeurs de la République.

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