Madame Gatel, je vous réponds comme je l’ai fait il y a quelques instants à Mme Sylvie Robert. Vous avez raison de dire que ces faits sont particulièrement graves. Depuis que je me suis engagé dans la vie politique, et bien jeune il y a déjà quelques années, je n’ai jamais considéré que l’on pouvait accepter la violence, d’où qu’elle vienne, et à l’occasion des manifestations.
Nous sommes un pays magnifique, où l’on peut manifester et donner son point de vue, où l’on aime le débat et la confrontation des idées. Donc, il ne peut y avoir la moindre excuse, la moindre tolérance vis-à-vis de ces violences, la moindre complaisance comme il y en a eu trop souvent ces derniers jours : au fond, on peut casser, on peut s’en prendre aux policiers, ceux-là mêmes qui nous protègent, on peut les mettre en cause, mettre en cause leur honneur, mettre en cause l’honneur du ministre de l’intérieur qui serait derrière ces agissements. Non ! Il est temps que cela s’arrête et que chacun fasse preuve de la plus grande responsabilité. Je citerai les bris de vitres de bâtiments publics, les bris de vitres de commerces ou de banques, les dégradations commises sur les abribus, des destructions de distributeurs automatiques de billets, l’incendie de véhicules, sans compter les permanences d’élus. Comment peut-on accepter – je n’ai parfois entendu aucune condamnation de ces faits – qu’une trentaine de parlementaires aient vu leur permanence mise en cause ? C’est intolérable, et vous avez raison, madame la sénatrice, non seulement il doit y avoir des interpellations, mais la justice doit suivre !