Monsieur Jean-Paul Fournier, je vous remercie de poser cette question à la fois utile et délicate portant sur l’association des maires et des responsables de collectivités territoriales à la lutte contre le terrorisme aux côtés de l’État.
À l’évidence, le Gouvernement réaffirme le rôle essentiel des collectivités territoriales pour prévenir en amont la radicalisation et prendre en charge les personnes radicalisées ou en voie de radicalisation.
Face à cet enjeu, le Premier ministre a mis en place un plan d’action contre la radicalisation et le terrorisme visant à amplifier l’action de prévention, mais aussi à impliquer l’ensemble des acteurs de l’action publique.
Ce plan prévoit tout d’abord une plus grande association des collectivités territoriales. Ainsi, les conseils départementaux, qui participent déjà aux cellules préfectorales de suivi de la radicalisation et d’accompagnement des familles, seront dynamisés.
S’agissant des communes, qui font plus spécifiquement l’objet de votre préoccupation, le ministre de l’intérieur a proposé leur intégration dans le dispositif de prévention. À cet effet, une convention-cadre entre l’État et l’Association des maires de France, l’AMF, sera signée demain 18 mai, afin de mieux détecter les personnes qui se radicalisent, de favoriser la remontée des signalements vers les autorités compétentes et de mettre en œuvre, sous la coordination des préfets, un suivi social adapté à chaque situation.
L’implication des communes et des intercommunalités est un élément structurant de notre réponse publique à la radicalisation. Bien évidemment, il faut mettre à la disposition des élus des moyens nouveaux. Ainsi, des kits de formation sont désormais accessibles, tout comme des modules de formation en ligne sur la radicalisation, qui ont été créés par le ministère de l’intérieur pour permettre à chaque agent public d’être sensibilisé sur ces phénomènes de radicalisation.