Il y a quelques jours, le 20 mai, à Privas, le Premier ministre a mobilisé le Gouvernement autour d’un comité interministériel aux ruralités. Après Vesoul en mars 2015, puis Laon en novembre dernier, il s’agit du troisième comité en un an. Preuve s’il en est, de la constance et de l’importance de l’engagement de l’État pour faire vivre, selon les termes utilisés par le Président de la République à Vesoul, « la reconnaissance et la confiance [qu’il] porte dans tous les territoires de la République ».
Il est vrai que la lutte contre le chômage, l’engagement pour l’égalité, la lutte contre le réchauffement climatique s’appuient sur tous les citoyens, et donc sur tous les territoires. À ce titre, ne l’oublions pas, les ruralités sont autant de possibilités de mutualisation, d’innovations, d’expérimentations qui, sans nul doute, font grandir la France.
Au cours de cette rencontre de Privas, vous avez annoncé trente-sept mesures complémentaires pour irriguer les services publics, accélérer l’accès à la téléphonie mobile comme au numérique, renforcer l’école de la République et surtout améliorer l’accès à l’offre de soins en milieu rural.
Concernant celle-ci, il faut le rappeler, 27 millions de citoyens vivant à la campagne ne bénéficient pas encore de la même offre de soins. Je me félicite que le Gouvernement en ait pris pleinement la mesure. Faire vivre la ruralité passe en effet nécessairement par un engagement en faveur de la santé de proximité pour tous.
Chacun d’entre nous sait que la présence ou non d’un médecin de premier recours conditionne la vitalité et l’attractivité d’une commune, d’un village.
Chacun d’entre nous sait aussi à quel point il est nécessaire de recourir à tous les leviers possibles pour garantir la réalité d’un grand service public de santé de proximité.
Dans ce contexte, pourriez-vous dresser un premier bilan des mesures prises lors des deux précédents comités interministériels et nous indiquer comment se concrétisera dans un avenir proche l’engagement de l’État en faveur de l’égalité des territoires, en particulier pour garantir ce droit fondamental qu’est l’égalité d’accès aux soins ?