Intervention de Vincent Eblé

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 1er juin 2016 à 9h32
Conséquences budgétaires des attentats du 13 novembre 2015 sur le secteur du spectacle vivant — Communication

Photo de Vincent EbléVincent Eblé, rapporteur spécial :

Au-delà des pertes d'exploitation, le sujet est bien celui des coûts de mise en sécurité. Nous n'avons pas étudié plus avant cette problématique ; nous nous en sommes tenus à la répartition des crédits mobilisés au travers du fonds d'urgence.

Sans doute faudrait-il étudier les modalités de gestion des flux de public, y compris autour des fans zones : fermer ces dernières ne résoudrait pas le problème car les fans se retrouveraient bien quelque part. Il n'y a pas de dispositif de sécurité absolue ; néanmoins, il serait utile d'identifier les bonnes pratiques et de les populariser auprès non seulement des opérateurs de spectacles, mais aussi d'autres établissements accueillant du public, tels les musées. La majorité de ces derniers fonctionnent sur fonds publics et doivent arbitrer en fonction des moyens qui leur sont accordés ; les musées privés font également face à des coûts croissants de sécurité.

Il reste à déterminer si cette problématique est cruciale du point de vue économique. Nous avions considéré, ce qui a mené à la création du fonds d'urgence, que tel était le cas dans le domaine du spectacle vivant à proprement parler. Or les surcoûts liés à la sécurité sont loin d'être derrière nous : les responsables du fonds d'urgence nous disent qu'il faut le prolonger, car les besoins vont perdurer. Une telle prolongation devrait néanmoins faire l'objet d'une solution budgétaire autre que le prélèvement sur le fonds de roulement du CNV, qui ne peut être renouvelé. Nous verrons si les arbitrages budgétaires permettront cette solution.

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