Ah, le monde rural, l’aménagement du territoire !… On en parle sans cesse et nous avons même eu la chance d’accueillir à Vesoul, dans mon département, un comité interministériel aux ruralités, tenu en présence du Président de la République et d’une débauche de ministres. Il a débouché sur la promesse de mobiliser des milliards fantômes en faveur du développement du monde rural…
L’activité dans le monde rural ne se résume pas à l’agriculture ; la population rurale exerce toutes sortes de métiers. Un certain nombre de territoires ruraux perdent des habitants. Le monde rural périurbain est moins affecté par la dépopulation, mais il est confronté à d’autres problèmes.
Bien sûr, un certain nombre de mesures ont déjà été prises ; bien sûr, le désenclavement, qu’il soit routier, ferroviaire ou numérique, est la base du développement des territoires et de leur bon aménagement. Mais pourquoi négliger le levier intelligent et pragmatique que constitue le dispositif de cette proposition de loi pour le développement des territoires ruraux ? Trop souvent, un village s’est vu refuser la construction d’une maison sous prétexte de lutter contre l’habitat dispersé. Il importe de clarifier un certain nombre de règles. Ce n’est pas parce que l’on permettra la construction, tous les dix ans, d’une maison individuelle dans tel ou tel village que la réhabilitation des vieilles demeures dans les centres des villages se trouvera négligée : il n’y a là aucune contradiction.
Allégeons, simplifions, faisons preuve d’intelligence et de pragmatisme. C’est dans cet esprit que j’invite mes collègues à voter cette proposition de loi, y compris ceux du groupe socialiste et républicain : on ne leur en voudra pas de changer d’avis !