Intervention de Alain Milon

Commission des affaires sociales — Réunion du 8 juin 2016 à 9h05
Audition de M. Norbert Ifrah candidat pressenti à la présidence du conseil d'administration de l'institut national du cancer

Photo de Alain MilonAlain Milon, président :

Mes chers collègues, nous recevons ce matin, à la demande du Gouvernement, M. Norbert Ifrah, dont la nomination est proposée pour la présidence du conseil d'administration de l'Institut national du cancer, ou INCa.

Cette réunion a lieu au titre de l'article L. 1451-1 du code de la santé publique, qui prévoit l'audition, par les commissions parlementaires concernées, des présidents ou directeurs d'une dizaine d'agences sanitaires préalablement à leur nomination ou à leur reconduction.

Comme vous le savez, l'INCa est une agence d'expertise sanitaire et scientifique créée en 2004 pour coordonner les actions de lutte contre le cancer en France. Elle est organisée sous la forme d'un groupement d'intérêt public et rassemble en son sein l'État, les grandes associations de lutte contre le cancer, les caisses d'assurance maladie, les organismes de recherche et les fédérations hospitalières. Sa tutelle est exercée par les ministères de la santé et de la recherche.

Monsieur Ifrah, vous êtes professeur des universités en hématologie, chef de service au CHU d'Angers. Si votre nomination se confirme, vous succéderez à Mme Agnès Buzyn, dont nous avons noté la détermination et le courage. Vous n'arriverez pas en terre inconnue puisque vous siégez déjà au conseil d'administration de l'INCa en tant que représentant de la Fédération hospitalière de France, la FHF. Votre nomination interviendra à mi-parcours du troisième plan cancer, qui couvre la période 2014-2019.

Je vais vous laisser sans plus attendre la parole afin que vous puissiez nous présenter votre conception de la fonction de président du conseil d'administration de l'INCa et répondre à la première série de questions suivantes.

Pouvez-vous tout d'abord nous présenter brièvement votre parcours et les compétences que vous pensez pouvoir mettre à la disposition de l'agence ?

Quels sont selon vous les points forts de l'INCa et ceux sur lesquels des progrès sont encore nécessaires au regard de la nécessité d'avoir une approche intégrée - sanitaire, scientifique, sociale ou encore économique - des pathologies cancéreuses ?

Parmi les grandes questions qui nous ont beaucoup occupés dernièrement figure celle des conflits d'intérêts avec l'industrie pharmaceutique. Il semble à cet égard révélateur que le Gouvernement n'ait pas choisi de proposer un cancérologue au poste que vous serez probablement amené à occuper. Quelle est votre approche de cette problématique ?

Enfin, comment voyez-vous les relations de l'INCa avec ses ministères de tutelle ? Je rappelle que l'agence est dotée d'un budget d'environ 100 millions d'euros et que 150 personnes y travaillent, sans compter les experts mobilisés par ailleurs. Avez-vous pu obtenir des assurances de la part du Gouvernement sur les moyens dont bénéficiera l'agence au cours des prochaines années après les baisses importantes intervenues lors des derniers exercices ?

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