Vos remarques sur l'adressage, monsieur le professeur, pourraient être étendues à d'autres pathologies, au-delà du cancer.
Vous avez évoqué les données de santé. Selon vous, le traitement de ces données imposé par la loi de modernisation de notre système de santé est-il positif, ou bien a-t-il créé des freins trop importants à la recherche ? Par ailleurs, comment l'INCa et la HAS vont-ils collaborer sur le sujet des bonnes pratiques ?
Le bureau du Sénat a accepté la création d'un groupe d'études sur le cancer, dont l'installation a eu lieu hier. Contrairement au groupe d'études homologue de l'Assemblée nationale, nous n'entendons pas nous cantonner au champ des cancers des enfants, même si ceux-ci constituent un vrai sujet, que nous aurons soin d'étudier. Nous avons sollicité à ce sujet la ministre des affaires sociales pour qu'elle appuie la révision du règlement européen relatif aux médicaments à usage pédiatrique : nous nous sommes en effet rendu compte que trop de dérogations subsistantes permettent aux laboratoires de ne pas produire de médicaments spécifiques pour les enfants. Quel est votre sentiment sur cette évolution proposée du règlement européen ?
J'ai enfin une question plus locale, inspirée par mon expérience à la tête de la mission « Santé » de la région Pays-de-la-Loire. Le registre des cancers ne procède à des études que dans deux des cinq départements de cette région, ce qui, d'après ce qu'on nous dit, suffit d'un point de vue statistique. Je m'interroge sur la séparation qui existe entre ce registre et l'observatoire régional de santé. Avez-vous un avis sur cette question ? Quel est selon vous le modèle le plus adapté pour les registres des cancers ?