Le Président de la République, en 2012, au cours de sa campagne, n’a peut-être pas suffisamment rappelé l’état de faillite – pour reprendre l’expression de François Fillon – dans lequel se trouvait alors le pays. Peut-on parler d’austérité quand nous mettons en place la retraite à soixante ans pour ceux qui ont commencé à travailler très jeunes, quand nous créons des postes dans l’éducation, dans la justice, dans la sécurité, quand nous mettons en œuvre les contrats de génération, dont bénéficient 400 000 personnes, les contrats d’avenir ? Il est essentiel de regarder lucidement et sereinement les choses.
Enfin, vous prétendez que, depuis quatre mois, les tenants de ce projet de loi auraient monopolisé les médias : permettez-moi de vous dire que telle n’est pas la réalité. Ni vous ni la CGT n’avez le monopole de la défense des intérêts des salariés.
Vous affirmez que ce projet de loi ne convainc aucune organisation syndicale, non plus que la jeunesse. Pourquoi ne dites-vous pas que la FAGE, la Fédération des associations générales étudiantes, qui a d’ailleurs remporté les dernières élections, soutient ce projet de loi