Dans un divorce par consentement mutuel, les parties sont souvent reçues ensemble avec leurs avocats - alors qu'elles devraient l'être séparément. Le juge demande : « Maître, y a-t-il une difficulté ? » Par définition, puisqu'il s'agit d'un divorce par consentement mutuel, l'avocat répond : « Aucune, madame le juge » - car les juges sont souvent des femmes. Et celle-ci de prononcer l'imprimatur. L'affaire dure deux ou trois minutes. J'imagine que les parties doivent avoir l'impression d'avoir perdu leur temps. S'il ne s'agit que de conserver les apparences, nous sommes dans l'hypocrisie. Le dialogue avec le juge ne sert à rien, puisque les avocats ont justement pour rôle d'aplanir les difficultés.