Intervention de Dominique Watrin

Réunion du 15 juin 2016 à 21h30
Nouvelles libertés et nouvelles protections pour les entreprises et les actif-ve-s — Article 2

Photo de Dominique WatrinDominique Watrin :

La multiplication des temps partiels et du travail intermittent conduit inévitablement à une instabilité : difficulté à trouver un logement, impossibilité de recourir à un crédit pour acheter une maison, par exemple. Cela conduit au maintien des salariés dans un état de précarité et d’immobilisme personnel.

Ce constat est d’autant plus flagrant que la législation en matière de logement et de crédit aggrave encore cette situation.

Le travail de nuit, censé être exceptionnel, a doublé en vingt ans. Pourtant, d’étude en étude de l’OMS, les mêmes données ressortent : le travail de nuit est source de surmortalité et de détérioration de la santé. Pour ne donner qu’un chiffre, les femmes ayant, à un moment de leur vie, travaillé de nuit, voient leur risque de contracter un cancer du sein supérieur de 40 % à celui des autres femmes. Sachant que le nombre de travailleuses de nuit a doublé en vingt-cinq ans, il y a de quoi se poser des questions !

Le travail de nuit a aussi un impact néfaste sur la vie sociale et familiale. Travailler de nuit, c’est, en définitive, être sans cesse isolé de ses proches et ne voir que ses collègues ; c’est être au travail au début des classes et couché à la sortie ; c’est l’impossibilité d’organiser un repas en famille ou entre amis.

Il importe donc de ne pas aggraver encore les possibilités déjà ouvertes par la loi concernant ces modalités de travail atypique.

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