Intervention de Bariza Khiari

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 4 mai 2016 à 9h04
Préparation d'une conférence internationale sur le processus de paix au proche-orient — Audition de M. Pierre Vimont envoyé spécial du ministre des affaires étrangères et du développement international

Photo de Bariza KhiariBariza Khiari :

Mes questions rejoindront celles de Christian Cambon et de Gilbert Roger, mais je veux tout d'abord saluer le fait que Jean-Marc Ayrault ait repris l'initiative de Laurent Fabius. C'est une bonne chose, car cela signifie qu'il existe une continuité de la République.

Je ne remonterai pas à la nuit des temps sur cette question - il y aurait trop à dire - mais je rappelle qu'un avant-projet de résolution française aux Nations unies donnant dix-huit mois aux deux parties pour régler le conflit a récemment circulé. Échec ! Après les violences sur l'esplanade des mosquées, l'idée d'observateurs internationaux a été émise. Échec ! On a assisté à une multitude d'échecs dans ce dossier !

Israël s'oppose à la conférence de Paris, mais vous ne nous l'avez pas dit dans des termes qui démontrent une opposition nette et franche. Finalement, on se demande si Benyamin Netanyahou ne joue pas éternellement la montre, alors qu'on assiste à l'affaiblissement de la seule personne encore capable de négocier, Mahmoud Abbas. Pendant ce temps, la colonisation continue - et vous avez évoqué des violences individuelles destinées à humilier les Palestiniens, qui dont difficilement maîtrisables, même par l'Autorité palestinienne.

On ne veut pas vous décourager, mais quelles sont les chances pour que cette initiative avance, quand on sait que les résolutions des Nations unies ne sont pas respectées ?

Par ailleurs, Laurent Fabius avait affirmé qu'au terme de ces dix-huit mois, la France reconnaîtrait l'État de Palestine. Jean-Marc Ayrault est-il dans le même état d'esprit ?

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