Intervention de Brigitte Gonthier-Maurin

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 29 juin 2016 à 9h35
Préparation de la rentrée universitaire et financement de la recherche — Audition de M. Thierry Mandon secrétaire d'état chargé de l'enseignement supérieur et de la recherche

Photo de Brigitte Gonthier-MaurinBrigitte Gonthier-Maurin :

Monsieur le secrétaire d'État, je vous remercie des éléments que vous nous communiquez. C'est maintenant qu'ont lieu les arbitrages.

J'ai noté votre ton très solennel, voire empreint de gravité : vous êtes conscient que nous touchons les limites de l'exercice contraint auquel nous soumet un budget imposé.

On a raison de se féliciter de la progression significative des effectifs se destinant à l'enseignement supérieur. C'est un signe important de démocratisation. Vous l'avez dit, la question de l'offre éducative, donc la proximité des établissements, est une condition sine qua non de la réussite et de la revitalisation des territoires.

Nous sommes aujourd'hui confrontés à une véritable problématique de la capacité d'accueil des étudiants. Il faut se pencher sur l'obligation de rechercher une filière qui ne soit pas en tension et connaître l'impact de ce choix imposé dès le premier tour. Nous savons qu'une orientation choisie par défaut ne conduit pas toujours à la réussite. Or nous avons un objectif d'élévation des qualifications dans ce pays, comme le rappelle la StraNES.

Sur la recherche, vous cherchez des solutions aux problématiques que vous avez identifiées et que nous partageons. La répartition vise à satisfaire en priorité les crédits récurrents et de tenter de minorer la part des appels à projets, mêmes si on sait que ces appels à projets doivent être en lien avec les grandes priorités que s'est fixées notre pays. Il faut être très attentif à l'état de nos grands organismes de recherche et à la précarité des chercheurs qui y travaillent.

Monsieur le secrétaire d'État, qu'en est-il de l'évolution du crédit d'impôt recherche, s'agissant de la recherche privée ? Le volume est-il contenu ? Pense-t-on à une nouvelle augmentation, à une diminution ? Cette distorsion entre une extrême contrainte financière pesant sur la recherche publique et une ouverture de crédits telle un puits sans fond à la recherche privée ne peut plus continuer. Les deux sont nécessaires ; il nous faut une recherche publique prépondérante, très motivée, donc qui a des moyens.

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