Monsieur le président, nous sommes évidemment très heureux de faire le point avec vous sur la société Radio France, une année après l'émission d'un avis peu enthousiaste, comme vous l'avez rappelé, sur le contrat d'objectifs et de moyens. Je tiens à rappeler que la position de notre commission sur le COM 2015-2019 ne manifestait pas une défiance vis-à-vis de la société et de son personnel, mais exprimait une inquiétude réelle quant à la pérennité de l'entreprise, compte-tenu des réalités financières et des perspectives inscrites dans ce document. Vous avez répondu par anticipation à quelques-unes de nos demandes d'éclaircissements. Les questions que nous nous posons aujourd'hui tiennent en fait à la définition de votre marge de manoeuvre pour réformer cette société et au soutien dont vous pouvez disposer de la part de l'État.
Je souhaiterai dans ces conditions vous poser quatre questions précises. Quelle est, aujourd'hui, la situation financière de l'entreprise ? Est-on toujours sur une tendance de 16,5 millions d'euros de déficit pour 2016 ? La deuxième question concerne le chantier dont il se dit qu'il connaît de nouveaux dérapages tant en termes de coût que de délais. Pouvez-vous nous expliquer ce qu'il en est aujourd'hui et nous rappeler les échéances initialement prévues pour son achèvement en 2018, ainsi que les nouveaux délais qui pourraient être nécessaires ? Confirmez-vous le fait que de nouveaux surcoûts seraient inévitables ? Ma troisième question est relative à la réforme des orchestres ; sujet sensible lors de la grève de l'année dernière. J'avais alors regretté que le rapport de M. Gehmacher qui appelait à une refonte des orchestres n'ait pas reçu d'application. Vous avez annoncé, il y a peu, la mise en place de directions artistiques distinctes pour les orchestres. Faut-il comprendre que toute idée de rapprochement serait désormais abandonnée ? Ma quatrième question portera sur les coûts de structures. Nous savons que Radio France a besoin de maîtriser ses coûts de personnel. Vous nous l'avez indiqué, en vous appuyant sur un échéancier stratégique adopté après avoir abandonné le plan de départs volontaires au profit du non-remplacement partiel des personnels partant à la retraite. Les personnels semblent toujours très réticents face à ces évolutions. Comment comptez-vous procéder pour favoriser un état d'esprit plus positif sur les changements à conduire ? Êtes-vous suffisamment soutenu par le Gouvernement sur ce point ?
Une dernière question sur la chaîne d'information continue : la date du 1er septembre sera-t-elle honorée et quelles sont les ambitions d'audience de cette chaîne, ainsi que les coûts qu'elle va générer et devront être partagés entre ses différents acteurs ?