Intervention de Mathieu Gallet

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 6 juillet 2016 à 9h15
Audition de M. Mathieu Gallet président-directeur général de radio france

Mathieu Gallet, président-directeur général de Radio France :

Je commencerai par votre dernière question sur le réseau France Bleu, important pour l'ensemble des élus. À la rentrée, la grille de programmes des réseaux va en effet connaître des évolutions qui devraient se poursuivre à l'horizon 2020. À l'issue de plusieurs études, nous avons souhaité prolonger la diffusion en local, entre midi et 13 heures. Jusqu'à présent, ce créneau horaire était occupé par un programme national. Or, la demande de bénéficier de programmes régionaux dans ce créneau horaire est réelle. À partir de la rentrée, le programme local de France Bleu s'étendra jusqu'à 13 heures et l'après-midi sera réorganisé, après concertation avec les directeurs de réseau et de station. Ils pourront soit reprendre le programme national ou mettre en commun des programmes avec des régions limitrophes de la station, voire réaliser une production locale plus souple. Une réorganisation est également en cours, puisque nous avons souhaité simplifier l'organisation hiérarchique. En effet, France Bleu représente quarante-quatre stations coiffées par sept délégués inter-régionaux et une direction du réseau. La simplification de cet échelon intermédiaire devrait conférer davantage d'autonomie aux stations locales. Désormais, seuls deux délégués territoriaux viendront en soutien des directeurs de station, mais n'auront plus cet échelon intermédiaire entre le local et le national. Notre feuille de route est définie, avec des options à la discrétion des directeurs de station dans un cadre bien établi. Nous souhaitons impulser une relance du réseau dont les audiences au cours de cette année 2015-2016 ne sont pas bonnes. Bien que nous attendions la confirmation de cette tendance baissière, nous pensons que France Bleu est arrivé à un palier. Or, toutes régions confondues, la grille n'a pas évolué depuis 2008. C'est la raison pour laquelle nous avons souhaité repenser son réseau, son organisation éditoriale et ses programmes.

Le climat social, dans une entreprise qui réalise des économies pour la première fois de son histoire, est forcément plus difficile qu'en période d'abondance. Les efforts effectués en matière de transparence financière et d'évolution des organisations, ont été reconnus par les élus. Les évolutions de grilles sont présentées aux collaborateurs en fin de saison pour la rentrée. Tout ce qui peut renforcer la transparence et prévenir les fantasmes est de bon aloi. Nous jouons ainsi le jeu de la transparence en matière de communication interne. À cet égard, Sybille Veil et l'équipe en charge de la réhabilitation du site ont accompli un gros travail pour présenter les différentes options pour la rénovation des studios moyens qui touche au coeur de la production de la Maison de la radio. En outre, puisque la communication est affaire de répétition, il faut en permanence rappeler les réformes et les choix qui sont les nôtres. Le non-remplacement des départs suscite l'inquiétude, du fait des efforts de productivité qui devront être conduits par les personnels en poste.

S'agissant de l'évolution des orchestres, il n'y a plus de projet de faire porter l'Orchestre national de France conjointement par la Caisse des dépôts et consignations et Radio France. Cette idée avait été émise par la Cour des comptes durant les années 80, au moment où la Caisse des dépôts était devenue l'actionnaire principal du Théâtre des Champs-Élysées, maison historique de l'Orchestre national de France depuis sa création en 1934. Seule demeure une convention selon laquelle nous organisons une vingtaine de concerts au Théâtre des Champs-Élysées chaque année. À cet égard, cette saison nous avons eu le magnifique Tristan et Iseult joué par le National et dirigé par son directeur, Daniele Gatti. Nous travaillons avec Michel Orier dans l'esprit du rapport de Stephan Gehmacher au redimensionnement de ces deux orchestres, afin de repréciser leurs identités respectives et de renforcer leur complémentarité. Il s'agit ainsi d'enrayer une véritable dérive qui a conduit à une véritable concurrence entre ces deux orchestres.

Je laisse à Frédéric Schlesinger, directeur des programmes, le soin de répondre à la question des quotas posée par Mme Colette Mélot.

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