L'institut Médiamétrie a le statut de société anonyme dont 65 % du capital est détenu par des entreprises de média et 35 % par des annonceurs. Il existe un premier niveau de gouvernance constitué par le conseil d'administration où siègent des entreprises comme TF1, M6, RTL, Radio France et France Télévisions ainsi que des annonceurs comme Publicis et Havas. Il existe un second niveau de gouvernance constitué par des comités techniques qui regroupent plus largement les éditeurs et les annonceurs. Un comité est consacré à l'audiométrie, un deuxième concerne la radio, tandis qu'un troisième mesure les usages de l'Internet. Ce sont ces comités qui définissent les méthodologies pour mesurer l'audience.
Le chiffre d'affaires de Médiamétrie s'établit à 94 millions d'euros. L'entreprise connaît une forte croissance depuis huit ans avec un résultat d'exploitation équivalent à 7 % du chiffre d'affaires. Elle compte 640 collaborateurs qui ont une moyenne d'âge de 33 ans.
L'activité de la société se répartit à 50 % pour la télévision, 9 % pour la radio, 12 % pour l'Internet, le solde étant constitué d'activités autres. La stratégie de l'entreprise est claire, elle consiste à enrichir les mesures d'audience en prenant en compte les nouveaux comportements. Nous avons pour objectif de détecter les nouveaux usages, identifier les contenus et les programmes consommés avec une attention particulière aux nouveaux comportements de consommation à tout moment, en tout lieu et sur tout support.
Comme vous l'avez dit, madame la présidente, la publicité est source de revenus pour nos clients, c'est pourquoi nous avons pour mission de leur permettre de se comparer les uns les autres.
Les comportements de consommation changent et nous devons accompagner le passage d'une consommation mono-écran à une consommation pluri-écrans, des pratiques mono-média à des pratiques pluri-médias, des mesures d'audience à des mesures d'efficacité ainsi que la prise en compte de la dimension du rayonnement international.
Médiamétrie bénéficie de certains savoir-faire. Nous réalisons 1,5 million d'enquêtes et nous disposons du plus grand nombre de panélistes. Nous avons également une expertise reconnue en matière de modélisation.
Les foyers français possèdent aujourd'hui 6,4 écrans en moyenne et nous avons calculé que les consommateurs avaient 44 contacts avec les médias par jour. Parmi les pratiques en évolution, on observe que les foyers connectés à Internet regardent moins la télévision, car les contenus sont également accessibles sur d'autres écrans. La consommation de programmes se développe en dehors du foyer et de manière différée. Nous utilisons trois outils pour mesure l'audience : un panel, une technologie de traitement de données et la définition de « règles du jeu » inscrites dans des conventions et élaborées par les comités.