On doit apprécier les politiques publiques à leur capacité d'infléchir des tendances héritées de la gestion mise en oeuvre dans le passé, c'est le cas ici : les chiffres confirment l'inversion par rapport aux tendances haussières jusqu'en 2012. Le déficit de l'État a diminué de moitié en cinq ans, celui de la Sécurité sociale a été divisé par trois, les collectivités territoriales ont recouvré l'équilibre pour la première fois depuis 2003 ; la consommation des ménages augmente, les entreprises reconstituent leurs marges : croyez-vous vraiment que ces bons résultats tiennent seulement à des facteurs extérieurs ? Ces facteurs favorables, comme la faible inflation ou le recul des prix de l'énergie, valent pour nos concurrents - et leurs performances de croissance ne sont pas vraiment meilleures que les nôtres...
Je trouve donc votre jugement bien sévère, alors même que les tendances se sont très largement améliorées.