Dans ce type de débat, il faut sortir du jeu de rôle consistant à être exagérément positif ou, à l'inverse, négatif. Vous constatez des améliorations pour la consommation, les investissements, les marges des entreprises. C'est important, surtout dans une période où des signes font douter de la croissance dans les prochaines années, où les marchés des actions subissent une correction après le « Brexit », où le système bancaire italien connaît des difficultés qui pourraient avoir de lourdes conséquences et où les efforts d'assouplissement de la BCE ne donnent pas les résultats inflationnistes qu'on en espère.
Aussi, reprenons le tableau présentant l'évolution de la dette que vous nous avez présenté : ce que j'y constate, c'est que la pente, c'est-à-dire la croissance de la dette, s'atténue fortement ! Ça va dans le bon sens ! Je ne rentre pas dans le débat sur la notion de croissance potentielle : les estimations données varient de 0,4 à 1,6 %, c'est dire qu'elle est des plus floues.
Enfin, vous nous dites qu'il n'y aurait que 10 milliards d'euros d'économies supplémentaires à faire sur la période 2017-2018 pour que tout aille mieux : j'avoue ne pas comprendre...