Intervention de Thierry Mandon

Réunion du 7 juillet 2016 à 15h10
Questions d'actualité au gouvernement — Sélection à l'entrée de l'université

Thierry Mandon, secrétaire d'État auprès de la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, chargé de l'enseignement supérieur et de la recherche :

Monsieur le sénateur, je voudrais tout d’abord vous donner quelques éléments factuels sur les premiers enseignements que nous pouvons tirer, pour la prochaine rentrée, de la mise en œuvre des réformes engagées avec Mme la ministre de l’éducation nationale.

La technique des vœux groupés permet aux futurs étudiants de choisir d’abord la matière qu’ils veulent étudier et ensuite d’ordonner les établissements universitaires de leur académie où ils souhaitent s’inscrire. Nous avons donné un certain nombre d’informations très importantes pour les futurs étudiants, notamment les taux de réussite en première année de licence en fonction du type de baccalauréat obtenu – pour les détenteurs de certains baccalauréats, d’autres orientations que la première année de licence en université sont probablement préférables –, et, pour la première fois, les débouchés professionnels d’un certain nombre de filières, les niveaux moyens de rémunération, le délai pour trouver un emploi à la sortie de ces filières.

Les premiers résultats sont très significatifs. À ce jour, plus de 80 % des étudiants ayant rempli le formulaire APB ont obtenu une proposition conforme à leur premier vœu dès le premier tour. Nous n’avions jamais atteint ce taux auparavant. En outre, grâce à ces méthodes, nous sommes parvenus à diviser par plus de deux le nombre des filières en tension, c’est-à-dire les filières dans lesquelles le nombre de demandes d’inscription excède les capacités d’accueil : il est passé de 189 l’an passé à seulement 78 cette année. Enfin, je suis en mesure de vous informer qu’il n’y aura cette année aucun tirage au sort pour l’accès à la première année commune aux études de santé, la PACES, et très probablement aucun tirage au sort pour l’inscription en première année de droit, malgré le succès très important de cette filière.

Nous parvenons donc à réduire le recours aux pratiques sélectives. J’ajoute, pour être tout à fait complet, que nous souhaitons que, au titre des améliorations qui seront apportées au système APB, les critères de refus d’admission dans les filières reconnues comme sélectives – classes préparatoires aux grandes écoles, instituts universitaires de technologie, sections de techniciens supérieurs – soient rendus publics. C’est le moins que nous puissions faire pour les futurs étudiants.

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