Intervention de Christian Eckert

Réunion du 7 juillet 2016 à 15h10
Orientation des finances publiques et règlement du budget 2015 — Débat puis rejet en procédure accélérée d'un projet de loi modifié

Christian Eckert, secrétaire d'État :

Le déficit doit poursuivre sa réduction l’an prochain, pour repasser sous le seuil de 3 %. Nous construirons un budget le permettant, qu’il s’agisse du projet de loi de finances ou du projet de loi de financement de la sécurité sociale.

Cela étant, dans ce cadre budgétaire global, nous conservons la liberté de choisir ce que nous voulons pour le pays. Cette liberté, nous n’y avons jamais renoncé. À l’occasion de l’élaboration de chaque budget, nous avons pris des mesures pour que les choses changent dans le sens d’une plus grande solidarité et d’une plus grande égalité. Tantôt, nous avons accru les dépenses en faveur des Français les plus déshérités, par exemple avec le plan pauvreté ; tantôt, nous avons allégé l’impôt des classes moyennes, comme cette année. À l’occasion de chaque budget, nous avons pris cette liberté, et cela ne nous a pas empêchés de réduire chaque année le déficit.

Pour 2017, nous vous proposerons de mobiliser davantage de moyens pour l’éducation, pour l’emploi et pour la sécurité.

Un pays où l’on vit en sécurité et où chacun, quelle que soit sa condition sociale, peut avoir accès au savoir, vivre du fruit de son travail et s’élever dans la société par ses propres mérites, voilà ce que nous voulons.

Dans ces conditions, oui, la dépense de l’État hors charge de la dette et pensions va augmenter de 3, 3 milliards d’euros en 2017. Cette augmentation, non seulement nous l’assumons, mais nous la revendiquons ! Je voudrais prendre quelques instants pour l’expliquer.

Tout d’abord, replaçons les choses en perspective : cette hausse intervient après quatre ans de baisse et, entre 2013 et 2017, la dépense de l’État hors charge de la dette et pensions aura diminué, en euros sonnants et trébuchants, de 4, 6 milliards d’euros.

Les efforts demandés aux Français demeurent importants, mais nous leur en restituons une partie, parce que la sécurité de nos finances nous permet de le faire.

Ensuite, malgré tout ce qui a pu être dit ou écrit sur ce point au cours des derniers jours, augmenter la dépense, ce n’est pas forcément accroître le déficit. En l’occurrence, cette hausse de la dépense est entièrement financée…

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