Pour moi, ce mot a une signification très claire en comptabilité publique.
Ces dépenses nouvelles représentent, d’ores et déjà, dans le domaine social, plus de 1, 5 milliard d’euros en année pleine : 500 millions d’euros pour les mesures de baisse de cotisations des non-salariés agricoles ; 600 millions d’euros de mesures portant sur la masse salariale hospitalière, avec des injonctions bien contradictoires pour les établissements de santé. Quant aux négociations conventionnelles entre l’assurance maladie et les professions de santé, elles se traduiraient, si l’on en croit la presse de ce matin, par 750 millions d’euros de dépenses supplémentaires sur les deux années à venir.
Annoncé il y a plus de trois ans, le pacte de responsabilité a, lui aussi, fait l’objet d’ajustements récents. Après le décalage de trois mois de la seconde phase, la troisième étape change de nature : avec l’augmentation du CICE, plutôt que la suppression de la C3S, l’objectif de prévisibilité, mais aussi de simplification, est largement perdu de vue. Pas de compensation à assurer à la sécurité sociale, une comptabilisation décalée en dépenses : bref, les objectifs de court terme auront prévalu !
En conclusion, si le Gouvernement considère que nous sommes revenus au niveau d’avant la crise pour les comptes sociaux, le principal défi de la maîtrise des dépenses reste à relever !