C’est le non-dit du débat sur le TSCG, ce traité, signé en 2011, censé renforcer les contraintes du pacte budgétaire et que le Président de la République n’a pas renégocié après son élection. A-t-il pour autant été véritablement appliqué ? Il semble bien que non.
Durant l’année 2015, nous avons perçu plusieurs signaux positifs : retour de la croissance, bas prix des hydrocarbures, retour d’une certaine compétitivité due à la faiblesse de l’euro, réduction de la charge de la dette. Le premier semestre de 2016 les a confirmés, une baisse du chômage, un regain de l’investissement privé et une restauration des marges des entreprises ayant même été enregistrés, ces aspects positifs pouvant cependant être hypothéqués par des incertitudes renforcées depuis le vote en faveur du Brexit.
Par ailleurs, malgré toutes les difficultés, gardons à l’esprit les points forts de la situation française par rapport à celle de ses voisins : un bon taux d’épargne des ménages et une administration fiscale efficace qui remplit correctement sa mission de recouvrement de l’impôt.
J’en viens maintenant aux axes d’amélioration. La pression budgétaire est supportée en particulier par les collectivités, qui ont vu leurs dotations de nouveau baisser en 2015, ce qui a entraîné naturellement une baisse de l’investissement public dommageable pour l’économie. Toutefois, les économies réalisées n’ont pas permis jusqu’à maintenant d’atteindre une véritable maîtrise des dépenses et de vrais risques de dérapage existent pour 2016 et 2017.
Pour réaliser cette maîtrise des dépenses, le Gouvernement devrait cesser de procéder à des « coups de rabot » indiscriminés à la marge. Il doit recentrer ses choix autour de grandes missions prioritaires, comme les missions régaliennes : sécurité, justice et défense.
La sécurité intérieure est bien sûr plus que jamais une priorité, en raison du risque terroriste persistant. Les moyens de la justice doivent aussi être significativement renforcés. Les auditions menées le mois dernier avec des représentants de la Chancellerie l’ont confirmé. Enfin, l’effort de défense apparaît toujours nécessaire, alors que les tensions persistent ou se multiplient au Sahel, au Proche-Orient, au Moyen-Orient et à l’est de l'Europe.
S’agissant du plan d’économies de 50 milliards d’euros, j’avais demandé des précisions lors du débat sur le programme de stabilité. Considérons que j’ai obtenu une réponse ! Il est vrai que nous sommes désormais entrés de plain-pied dans le cycle électoral pour 2017.