Intervention de Maurice Vincent

Réunion du 7 juillet 2016 à 15h10
Orientation des finances publiques et règlement du budget 2015 — Débat puis rejet en procédure accélérée d'un projet de loi modifié

Photo de Maurice VincentMaurice Vincent :

Durant ce quinquennat, la politique budgétaire de notre pays, la maîtrise de la masse salariale, le contrôle accru sur les organismes satellites de l’État, la lutte contre la fraude fiscale auront permis d’enrayer une dégradation importante observée entre 2007 et 2012, qui ne s’explique pas seulement, tant s’en faut, par la crise économique. Personne n’a oublié, par exemple, les pertes de recettes liées à la mise en place du bouclier fiscal.

Je note que les leaders de l’opposition nationale nous promettent, dans un avenir proche, une véritable saignée budgétaire, avec une réduction des dépenses publiques de l’ordre de 100 milliards à 150 milliards d’euros. Si elle devait être mise en œuvre, cette dernière aurait pour double conséquence de casser la croissance économique, qui est pourtant encore insuffisante, et d’affaiblir nos services publics, qui sont au cœur du modèle social français et que nous avons su préserver, et même renforcer, depuis cinq ans.

Oui, la gestion budgétaire et financière de notre pays a été de grande qualité depuis cinq ans, et les mesures annoncées pour 2017 ne remettront pas en cause ce constat. Les taux auxquels nous finançons notre dette prouvent d’ailleurs que le monde le reconnaît.

On peut toujours discuter telle ou telle disposition, mais, en définitive, les résultats obtenus comme les orientations des finances publiques pour 2017 peuvent être légitimement jugées cohérentes avec l’héritage de Michel Rocard, sa rigueur et son sens de la justice sociale et de l’efficacité économique, auxquels nous avons rendu hommage aujourd’hui.

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