Nous n’avons pas la même définition du mot « économies », monsieur le secrétaire d'État.
Ces dernières années, on n’a pas du tout diminué la dépense, comme on aurait dû le faire. En revanche, on a bien augmenté les impôts, comme l’a montré une étude réalisée par Coe-Rexecode. En 2011, la charge fiscale pesant sur les entreprises a augmenté de 9, 5 milliards d’euros, et la situation n’a pas changé depuis, malgré le CICE et le pacte de responsabilité et de solidarité.
En ce qui concerne les ménages, le quinquennat aura été marqué par une très importante ponction fiscale.
Coe-Rexecode a montré que, après une ponction fiscale de 6, 8 milliards d’euros en 2011, les ménages en avaient subi une autre de 60 milliards d’euros entre le début du quinquennat et la fin de l’année 2016. Et les plus riches n’ont pas été les seuls à payer, loin de là ! Les classes moyennes ont largement été mises à contribution. Jean-Marc Ayrault, alors Premier ministre, nous avait pourtant assuré que neuf Français sur dix ne seraient pas touchés par les augmentations d’impôts : cela n’a pas du tout été le cas ! Cette charge de 60 milliards d’euros pèse aujourd'hui très fortement sur les ménages. Votre discours sur la réduction des impôts ne résiste pas à l’examen des chiffres, monsieur le secrétaire d'État.
J’ai entendu les nombreuses annonces récentes du Président de la République. J’ai également lu son interview dans Les Échos : comme on lui demandait s’il avait trahi ses électeurs, il a répondu que « la trahison, c’eût été de laisser le pays dans l’État où je l’ai trouvé ».