Intervention de Michel Sapin

Réunion du 7 juillet 2016 à 15h10
Orientation des finances publiques et règlement du budget 2015 — Débat puis rejet en procédure accélérée d'un projet de loi modifié

Michel Sapin, ministre des finances et des comptes publics :

Je ressens une ambiance différente de celle de l’année dernière, malgré l’approche d’une échéance électorale qui pourrait amener une certaine exacerbation des critiques.

Celles-ci ont été néanmoins nombreuses. Toutes sont légitimes, certaines sont quelque peu automatiques, d’autres sont plus argumentées.

Ce que je remarque, c’est que le summum de la critique consiste à nous reprocher d’avoir fait « moins bien » que ce que nous avions annoncé. L’année dernière, on nous reprochait d’avoir fait « plus mal » et de ne pas avoir atteint les objectifs fixés dans la loi de finances pour 2014.

En 2015, les objectifs ont tous été atteints, qu’il s’agisse de la croissance, du déficit, de l’évolution de la dette ou de celle des recettes. Nous avons même fait mieux que ce qui avait été prévu dans la loi de finances votée par l’Assemblée nationale.

En tout état de cause, « moins bien », c’est quand même bien !

On utilise souvent ce moment privilégié de débat démocratique pour porter un jugement sur l’année en cours. L’année dernière, on nous disait que nous n’atteindrions jamais nos objectifs, que les rentrées fiscales n’étaient pas là, que les dépenses dérapaient… Ce soir, je n’ai rien entendu de tel, pas un mot donnant à penser que les objectifs que nous nous sommes fixés pour 2016 ne seront pas atteints. Cela est compréhensible, car les choses évoluent exactement comme nous l’avions prévu, et lorsqu’il a fallu consentir des dépenses supplémentaires – personne ici ne critiquera, je pense, les dépenses que nous avons dû engager dans le domaine de la sécurité –, nous les avons compensées par un certain nombre d’économies budgétaires supplémentaires, afin de préserver l’équilibre.

En 2016, cela va donc bien ! Je comprends que la droite sénatoriale ne le souligne pas, elle est dans son rôle, mais pour ma part je constate que nous sommes en voie d’atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés ! Personne d’ailleurs ne le conteste : le discours n’était pas du tout le même l’année dernière.

En ce qui concerne l’année prochaine, monsieur le rapporteur général, vous avez émis beaucoup de critiques, mais sans mettre en doute le fait que nous pourrions atteindre notre objectif principal de 2, 7 % de déficit.

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