À la demande du Gouvernement et en application de l'article L. 1451-1 du code de la santé publique, nous recevons M. Lionel Collet, dont la nomination est proposée pour la présidence du conseil d'administration de l'Agence nationale de santé publique (ANSP). L'article 166 de la loi de modernisation de notre système de santé prévoit la création de cette agence issue du regroupement de l'Institut de veille sanitaire (InVs), de l'Institut national pour la prévention et l'éducation à la santé (Inpes) et de l'Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (Eprus). Elle assurera ainsi une triple mission de surveillance, de prévention et de réponse aux urgences sanitaires.
L'agence est effective depuis de 1er mai, en application d'une ordonnance du 14 avril dernier. L'exercice de ses missions, son organisation et ses relations avec les autres services de l'État ont été précisés par un décret du 27 avril. Nous avons auditionné en mai M. François Bourdillon, chargé de la préfiguration avant d'être nommé directeur général.
Notre commission a approuvé cette simplification du paysage des opérateurs sanitaires de l'État. La fusion améliorera l'efficience comme la visibilité nationale et internationale.
Monsieur Collet, vous avez été nommé en janvier 2015 aux conseils d'administration de l'InVs et de l'Eprus. Avant de nous exposer votre conception de la fonction de président du conseil d'administration de l'ANSP, pouvez-vous nous présenter votre parcours et les compétences que vous pensez pouvoir mettre au service de l'Agence ? Parcours très riche, puisque vous avez été professeur de médecine et êtes, depuis 2013, conseiller d'État. Vous êtes également coordonnateur du Conseil stratégique des industries de santé (CSIS) et administrateur de l'Institut Curie.
Quelles devraient être les orientations stratégiques de l'ANSP pour les prochaines années, notamment en matière de prévention ? Quelle est votre approche de la problématique des conflits d'intérêts ? Comment les distinguer des liens d'intérêt ? Enfin, comment voyez-vous les relations de l'ANSP avec son ministère de tutelle ?