Il y a un réel engagement de l'Agence pour renforcer la lutte contre le tabagisme. La France a sa « journée sans tabac », le Royaume-Uni, un mois entier ! Les mesures prises depuis trente ans ont certes fait baisser le tabagisme - mais insuffisamment chez les femmes et les jeunes.
L'intérêt conflictuel de l'État se retrouve aussi dans le secteur des industries de santé. Là aussi il faut trouver le point optimal...
Je suis d'une génération qui a appris, à la faculté, à prescrire systématiquement des antibiotiques même pour un virus, afin d'anticiper une éventuelle surinfection bactérienne. L'antibiorésistance appelle deux réponses : d'abord, ne pas prescrire d'antibiotiques pour une pathologie virale ; ensuite, identifier les germes antibiorésistants et trouver de nouveaux antibiotiques pour les traiter.
J'ai commencé mes études de médecine à une époque où la vaccination contre la variole était obligatoire. Simone Veil y a mis fin car le vaccin tuait plus que la maladie : un décès par an, alors que les cas de variole avaient disparu ! Face au risque d'attaque bio-terroriste, l'Eprus, qui gère les stocks stratégiques, doit se tenir prêt, garantir que l'on pourra fabriquer le vaccin - qui n'est pas anodin.