Là aussi, il faut trouver le point optimal entre les cas où l'antibiothérapie est adaptée et la distribution à large spectre qui encourage l'antibiorésistance. Le rôle premier du médecin est de soigner : on ne peut lui reprocher de prescrire un antibiotique quand il n'y a pas d'autre traitement.
Peut-être notre connaissance des maladies neuro-dégénératives connaitra-t-elle une rupture significative, le jour où l'on trouvera un médicament qui guérit, comme le Sovaldi. Qui pouvait prédire la révolution qu'a été l'immunothérapie pour le traitement de seconde ligne de certains cancers ? Mes aînés ont connu de semblables révolutions dans les traitements antituberculeux ou de certaines pathologies ORL.
L'enjeu est d'assurer le contingentement des pathologies dans lesquelles on détecte une antibiorésistance, dans l'attente d'un traitement. C'est un thème que poursuivra l'Agence, comme le font l'Organisation mondiale de la santé ou One Health.