En réalité, la loi Littoral et la loi Montagne sont en vigueur dans de très nombreuses communes, en France. La Corse est particulière, car l'une et l'autre s'y appliquent. Cette crise structurelle traduit surtout le manque d'engagement, d'anticipation et de volonté des élus locaux. On évalue à 12 % seulement la part des déchets triés en Corse contre 72 % en Vendée, sans parler du conteneur unique à Ajaccio. L'État pourrait intervenir à Tallone, mais le préfet refuse de faire escorter les véhicules de transport des déchets par des CRS. Quant à la solution de l'export, quand on sait que le repreneur de la compagnie maritime est aussi le transporteur des ordures sur l'île, on ne s'étonne plus que rien n'aboutisse, avec les frais qui s'ensuivent pour le contribuable corse et plus largement français. Il faut une volonté politique pour faire évoluer la situation. Les relations difficiles entre la collectivité territoriale nouvelle et les élus locaux ne facilitent pas la sortie de crise.