Le sujet est complexe. Il n'y a aucune raison de modifier la loi Littoral à cause de la crise corse, qui est surtout la manifestation d'oppositions politiques fortes entre les anciens clans et les nationalistes. Les uns et les autres jouent la politique du pire pour sortir gagnants. La décharge de Vico est à nouveau bloquée, ce matin. Le mois de juin n'a été qu'un jeu de ping-pong avec les comités de défense de Vico qui refusent l'ouverture d'un nouveau casier. Le préfet a mobilisé 120 CRS pour rouvrir la décharge. Les déchets s'entassent dans les rues d'Ajaccio et de Bastia, et les touristes arrivent.
Il y a effectivement un système corse, mais on ne peut pas nier non plus les particularités de l'insularité. Pour mettre en place une économie circulaire, il faudra que la solidarité nationale fonctionne, car cela coûte beaucoup plus cher de traiter les déchets sur une île que sur le continent. Cela pourra se faire dans le cadre d'un plan, et il faudra veiller à ne pas être dupe du jeu politique des uns et des autres. Tout n'est pas toujours la faute des Corses. Preuve en est, la pollution créée par la centrale au fioul lourd de Viazzo, à Ajaccio. La centrale aurait dû cesser son activité, mais les atermoiements de l'État, notamment au sujet du gazoduc, empêchent la mise en place de solutions de remplacement. On devrait bientôt en entendre parler dans les médias.