Intervention de Chantal Le Creurer

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 13 septembre 2016 : 1ère réunion
Audition de mmes inès taittinger pilote de course chantal le creurer ancienne pilote de rallyes automobiles mélanie astles pilote de voltige aérienne et M. Jean-Claude Girot commissaire général du mondial de l'automobile

Chantal Le Creurer :

Mon parcours est sensiblement différent car je n'ai jamais été pilote de course ni participé aux 24 heures du Mans ; j'avoue même ne jamais être allée aux 24 heures du Mans !

Mon parcours est familial, mon père était un sportif passionné de belles voitures ; il en changeait régulièrement, pour le plus grand bonheur des constructeurs. Il participait aussi à des rallyes régionaux dans la région de Lyon/Roanne et m'emmenait assister aux grandes courses qui se déroulaient en France, notamment le Grand Prix de Monaco. J'adorais cela, les sensations et la poussée d'adrénaline qu'elles procurent, ainsi que l'odeur particulière et l'ambiance exceptionnelle qui existent sur un circuit.

Ensuite, des amis de la célèbre équipe de ski de Jean-Claude Killy avaient monté un équipage avec des « berlinettes » Alpine Renault et participaient à des rallyes - sans toutefois me laisser le volant - mais c'était néanmoins agréable.

Puis, j'ai poursuivi un parcours dans le monde automobile d'une autre manière, par le biais de mon agence de conseil en communication à Paris ; en effet, nous avions décroché un important marché qui soutenait à l'époque des pilotes de Formule 1 (F1) tels que Nelson Piquet et Satoru Nakajima. J'ai donc eu l'occasion de me rendre sur de nombreux circuits de F1.

Par ailleurs, avec un groupe d'autres passionnés, nous avons fait revivre le circuit de Montlhéry qui était alors à l'abandon, et créé l'épreuve des grandes heures automobiles de Paris dont la prochaine édition se déroulera dans quelques jours. Des pilotes de F1 y courent sur d'anciennes voitures de compétition.

Il y a une quinzaine d'années, conviée en tant que journaliste et éditeur de magazine à un essai automobile, j'y ai rencontré des collègues masculins de la presse professionnelle automobile qui m'ont tout d'abord regardée avec une curiosité amusée, avant de changer d'avis en me voyant conduire. Je continue à travailler avec différents magazines pour parler d'automobile ; je ne mets pas la tête dans le moteur mais je suis capable de changer une roue, j'adore essayer des véhicules sur circuit et me laisser griser par la conduite d'une belle voiture.

Je regrette que les vrais journalistes automobiles soient parfois remplacés par des personnes qui viennent sur les circuits sans même posséder leur permis de conduire ! Confier l'essai de véhicules à des personnes qui ne savent pas conduire est quand même préoccupant.

J'aime conduire mais je suis très prudente en ville ou sur la route, comme le sont d'ailleurs tous les pilotes, mais quand je suis sur un circuit, je n'hésite pas appuyer sur l'accélérateur, quitte à avoir des frayeurs.

J'admire énormément Inès Taittinger de s'investir dans le monde difficile de la course automobile.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion