Intervention de Dominique Gillot

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 28 septembre 2016 à 10h00
Audition de M. Louis Schweitzer commissaire général à l'investissement

Photo de Dominique GillotDominique Gillot, rapporteure pour avis des crédits de la recherche :

Merci, monsieur le commissaire général, de cet exposé extrêmement clair, précis et compréhensible par le plus grand nombre. C'est chose utile car, année après année, lorsqu'on examine les budgets de la recherche, on est confronté aux crédits non budgétaires, qui perturbent la compréhension de l'évolution de l'effort en faveur de la recherche.

Je retiens de votre exposé que le PIA a été créé avec une volonté de transformer la recherche par l'enseignement et par différents dispositifs de transfert avec les entreprises.

Néanmoins, un certain nombre de dispositifs perdurent, ou demandent à être confortés, sans pour autant avoir recueilli d'évaluation positive du grand jury indépendant - critiqué par ceux qui voudraient que le PIA 3 soit aussi un outil d'aménagement du territoire, ce que je peux comprendre.

Ce n'est cependant pas ainsi que cela a été prévu, et il faut faire avec. Peut-être les évolutions du PIA 3 pourront-elles apporter quelques satisfactions aux revendications auxquelles il n'a pas été répondu.

Vous nous expliquerez pourquoi les décisions du grand jury ont été vécues de manière assez brutale par ceux qui ont vu leur projet soit remis en cause, soit maintenu en période probatoire. Cela a fait beaucoup de bruit dans la communauté universitaire et scientifique.

Je pense que vous disposez d'arguments pour éclairer cette décision, ainsi que sur les mesures prises pour accompagner et donner une nouvelle chance au processus de transformation prévu.

Par ailleurs, vous avez dit que la valorisation de la recherche passe par de multiples dispositifs encouragés par le PIA. Existe-t-il une solution pour encourager soit un regroupement, soit une décélération, voire une disparition de certains des dispositifs qui n'atteindraient pas leurs objectifs ?

Le lancement du premier PIA correspondait à une volonté transformatrice destinée à conduire à l'émergence de plusieurs pôles pluridisciplinaires d'excellence de rang mondial.

Or, il existe à présent une volonté de revenir sur des projets de plus petite importance, peut-être plus ciblés - les I-SITE. Ne craignez-vous pas que l'on dénonce une forme de « saupoudrage » ? Je pense que ces deux niveaux d'encouragement sont intéressants. Néanmoins, votre éclairage nous serait utile.

Vous avez évoqué la nécessité d'encourager l'innovation dans l'enseignement et la formation, notamment professionnelle. Vous avez rappelé qu'en matière de formation professionnelle, les résultats n'étaient pas au rendez-vous, pour les raisons que vous avez expliquées.

À titre personnel, je suis très soucieuse de la formation des personnes handicapées, confiée aux régions : quels moyens y sont-ils consacrés ? Quels leviers le PIA peut-il mettre en oeuvre pour susciter une démarche innovante dans la formation professionnelle et dans la formation continue, en particulier pour les personnes avec des besoins spécifiques - notamment les personnes handicapée ?

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