Monsieur le commissaire avez-vous conscience de l'argent et des heures englouties par les universités qui, lorsqu'elles veulent répondre à vos appels, assurent la croissance des entreprises de communication ? Il est incroyable de voir comment l'argent est dépensé pour se faire « mousser », avec des arguments qui, visiblement, ne pèsent pas, au lieu de faire de la recherche !
Deuxièmement, y a-t-il dans le PIA 3 encore un volet de soutien à la culture scientifique ?
Enfin, à la suite de Daniel Percheron, je voudrais dire que nous ne plaidons pas pour l'aménagement du territoire ou l'aide aux entreprises en difficulté, mais pour l'intelligence de vos soutiens. Un territoire européen où les grandes régions qui s'en sortent utilisent leur savoir-faire et sont prêtes au changement global. La résilience et les innovations répondant aux enjeux. Je ne suis pas certaine que vos priorités stratégiques soient dans ce cas.
Je viens de rédiger un rapport sur les téléphones portables : on compte 220 grammes d'or dans une tonne de téléphone. Où croyez-vous qu'ils aillent ? Pas dans les Hauts-de-France, où l'on a pourtant des universités de la métallurgie et des industries compétentes. Non, à Anvers.
On exploite le palladium dans le Pas-de-Calais, à Isbergues. Qui a investi dans ce domaine ? Un fonds de pension américain !
Le lithium, qui sera l'enjeu des batteries, des ordinateurs, des téléphones, et de ceux qui soutiennent la voiture électrique, où croyez-vous qu'on aille le recycler ? Aux Pays-Bas et en Belgique, parce qu'ici, il n'y a pas d'investisseurs ! Nous avons là des chantiers magnifiques pour demain, avec des savoir-faire de nos territoires industriels, et le PIA finance de petites start-up qui réalisent des gadgets pour les téléphones.