Monsieur le Premier ministre, chaque mois sont annoncées des fermetures d’entreprises et des suppressions d’emplois. Les seules justifications de ces désastres sociaux et humains sont, la plupart du temps, l’abandon de toute politique industrielle, l’accroissement des profits des actionnaires et les décisions de dirigeants sans scrupules.
Alstom, Areva, Petroplus, Vallourec, Florange… La liste n’est pas exhaustive. Et toujours les mêmes cellules de crise, les mêmes promesses et les mêmes réponses ponctuelles !
Encore une fois, c’est l’État actionnaire qui ne joue pas son rôle et qui veut nous faire croire qu’il ne connaissait pas la décision d’Alstom. Un État actionnaire qui a accepté le dépeçage d’Alstom par General Electric, portant un coup à la cohérence de l’entreprise, comme il avait décidé de rachats douteux, qui, aujourd’hui, mettent Areva en difficulté. Un État qui, au mépris de toute politique industrielle, ferroviaire, d’aménagement du territoire, de transition énergétique, renonçant à une politique de long terme, doit négocier dans l’urgence avec la SNCF et la RATP un nouveau carnet de commandes.
Pourtant, nous savons qu’Alstom est bénéficiaire, que l’entreprise a distribué plus de 3 milliards d’euros de dividendes et a largement bénéficié de l’argent public.
Qu’allez-vous faire concrètement pour empêcher la casse d’Alstom ? Quel avenir proposez-vous aux familles, aux salariés et sous-traitants victimes d’une inaction de l’État, qui ne profite qu’aux intérêts financiers ?