Monsieur le Premier ministre, le Président de la République s’est rendu à Calais lundi dernier. Conformément à l’engagement qu’il avait pris au début de l’été, il y est venu avec une solution à la situation dramatique qu’y connaissent les réfugiés, les habitants et les acteurs économiques, mais aussi les personnels des services de l’État et les membres des associations, que je tiens à saluer, comme, je pense, chacun d’entre nous, car ils œuvrent dans des conditions humainement très éprouvantes face à une urgence unique sur notre territoire.
Pour autant, ne commettons pas l’erreur consistant à amalgamer toutes les informations dramatiques : à Calais, il n’y a pas des millions d’immigrés économiques ou de djihadistes fanatiques venus détruire notre pays ! Au contraire, il y a à Calais 7 000 personnes, dont près d’un millier de mineurs isolés, qui fuient justement des zones de conflits où elles sont exposées directement au fanatisme.
Je me souviens d’un slogan de campagne : « La France forte ». Pour moi, la France forte n’est pas celle qui tremble, oublie ses engagements et se cache des réalités, mais celle, fraternelle et responsable, qui sait faire face, réfléchir et se mobiliser !